- EAN13
- 9782757409534
- ISBN
- 978-2-7574-0953-4
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 24/06/2015
- Collection
- Opuscules
- Nombre de pages
- 176
- Dimensions
- 20 x 16 x 1 cm
- Poids
- 242 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La calomnie. Un philosophème humaniste
Pour une préhistoire de l'herméneutique
De Fosca Mariani Zini
Presses Universitaires du Septentrion
Opuscules
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La calomnie est la falsification volontaire du discours d'autrui: elle fait
dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas dit. À la Renaissance, lorsque la grammaire
se transforma en philologie, la calomnie devint un « philosophème », l’unité
focale d’un réseau de notions et de problèmes, exprimant la nouvelle
conscience des écarts entre la pensée, son expression dans une langue
historique et sa communication. Contre les lectures fautives, le philologue
rétablit le sens authentique des œuvres du passé. Par son pouvoir de miner la
crédibilité d’autrui, la calomnie fut également un objet de réflexion
politique et religieuse, incitant même Botticelli à en donner une
représentation picturale.
Cet essai se propose d’analyser les dispositifs de la calomnie, ainsi que ses
effets et ses remèdes, dans ses lieux historiques d’apparition. Ainsi, après
avoir examiné l’émergence de la calomnie à la Renaissance, on en étudiera la
réélaboration dans la défense de Descartes contre ceux qui l’accusaient
d’hérésie. Le problème humaniste de la communication se transforme ici dans
celui de la juste compréhension des idées et dans l’examen des passions
négatives et les vertus qui les contrecarrent, notamment la générosité. Si ces
éléments constituent la préhistoire de l’herméneutique, l’étude de
l’herméneutique générale du XVIIe-XVIIIe siècle, visant à contrer les
calomnies de l’interprète malicieux, en représente sa première forme. On verra
enfin comment la calomnie fut réduite ensuite à la médisance.
dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas dit. À la Renaissance, lorsque la grammaire
se transforma en philologie, la calomnie devint un « philosophème », l’unité
focale d’un réseau de notions et de problèmes, exprimant la nouvelle
conscience des écarts entre la pensée, son expression dans une langue
historique et sa communication. Contre les lectures fautives, le philologue
rétablit le sens authentique des œuvres du passé. Par son pouvoir de miner la
crédibilité d’autrui, la calomnie fut également un objet de réflexion
politique et religieuse, incitant même Botticelli à en donner une
représentation picturale.
Cet essai se propose d’analyser les dispositifs de la calomnie, ainsi que ses
effets et ses remèdes, dans ses lieux historiques d’apparition. Ainsi, après
avoir examiné l’émergence de la calomnie à la Renaissance, on en étudiera la
réélaboration dans la défense de Descartes contre ceux qui l’accusaient
d’hérésie. Le problème humaniste de la communication se transforme ici dans
celui de la juste compréhension des idées et dans l’examen des passions
négatives et les vertus qui les contrecarrent, notamment la générosité. Si ces
éléments constituent la préhistoire de l’herméneutique, l’étude de
l’herméneutique générale du XVIIe-XVIIIe siècle, visant à contrer les
calomnies de l’interprète malicieux, en représente sa première forme. On verra
enfin comment la calomnie fut réduite ensuite à la médisance.
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