- EAN13
- 9782402333375
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 2000
- Collection
- Débats philosophiques
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Pascal
Qu'est-ce que la vérité?
Martine Pécharman
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Débats philosophiques
Autre version disponible
L’exégèse des "Pensées" se contente d’ordinaire, conformément au dessein de
Pascal qui est de « prouver absolument Dieu », de privilégier deux approches
de l’argumentation référant le désir de savoir la vérité à la certitude de la
religion dont dépend pour l’homme la connaissance de sa nature. On insiste
d’une part sur le nécessaire dépassement de la philosophie humaine par la
vérité, irréductible à la raison naturelle enfermée dans l’interminable
dispute entre le dogmatisme et le pyrrhonisme, d’autre part sur l’inanité des
preuves de Dieu procédant à la façon des démonstrations géométriques,
physiques ou même métaphysiques. Mais c’est là négliger que la spécificité des
Pensées, tant à l’égard des livres des philosophes que par rapport aux autres
écrits de Pascal, tient à l’identification dans cet écrit de la recherche de
la vérité à un impératif de caractère absolu, imposé par la fin de la nature
humaine. En faisant de cet impératif le principe d’une relecture des fragments
de Pascal, on éclaire d’un jour nouveau l’impuissance de la philosophie, qui
repose sur l’illusion selon laquelle la vérité serait l’objet d’un simple
enjeu théorique, quand elle doit être uniquement celui d’un désir engageant la
destination même de l’homme.
Pascal qui est de « prouver absolument Dieu », de privilégier deux approches
de l’argumentation référant le désir de savoir la vérité à la certitude de la
religion dont dépend pour l’homme la connaissance de sa nature. On insiste
d’une part sur le nécessaire dépassement de la philosophie humaine par la
vérité, irréductible à la raison naturelle enfermée dans l’interminable
dispute entre le dogmatisme et le pyrrhonisme, d’autre part sur l’inanité des
preuves de Dieu procédant à la façon des démonstrations géométriques,
physiques ou même métaphysiques. Mais c’est là négliger que la spécificité des
Pensées, tant à l’égard des livres des philosophes que par rapport aux autres
écrits de Pascal, tient à l’identification dans cet écrit de la recherche de
la vérité à un impératif de caractère absolu, imposé par la fin de la nature
humaine. En faisant de cet impératif le principe d’une relecture des fragments
de Pascal, on éclaire d’un jour nouveau l’impuissance de la philosophie, qui
repose sur l’illusion selon laquelle la vérité serait l’objet d’un simple
enjeu théorique, quand elle doit être uniquement celui d’un désir engageant la
destination même de l’homme.
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