1924-2024 un siècle de partage autour du livre

Un an après
EAN13
9782246648895
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Un an après

Grasset

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C'est un livre politique autant qu'une introspection. Une lettre à l'absent
vaincu autant qu'une analyse de sa défaite. Un témoignage pour soi-même et
pour les autres. Un affrontement enfin avec l'inexplicable : la défaite de
Lionel Jospin, et le passage aux oubliettes de la gauche plurielle, après cinq
ans de gouvernement honorable. De tous ses ministres, nul ne fut plus proche
de Lionel Jospin que Pierre Moscovici - le « petit frère » du patron de la
gauche, élève en rationalité politique, mais aussi ami, observateur,
frémissant d'attention et d'affect contenu... La défaite de Jospin fut aussi
la sienne, la fin d'une première vie politique entamée en 1984 aux côtés de
celui qui n'était alors que le premier secrétaire du P.S. Ayant hésité sur son
avenir, ayant choisi de continuer la politique, « Mosco » s'arrête, le temps
d'un livre, et essaie d'être juste et vrai à la fois. Rejetant le simplisme et
la nostalgie, évitant la complaisance et l'auto-plaidoyer, il revisite les
années-Jospin, raconte le lent passage de la dignité retrouvée de la gauche à
l'enfermement dans la satisfaction gouvernementale ; la transformation d'une
dynamique politique en un enlisement condamné à l'échec ; l'erreur stratégique
du retournement du calendrier ; les timidités de « l'homme qui ne voulait pas
être président », le traumatisme de Lionel Jospin, combattant pudique et
orgueilleux dévoilé par ses biographes, redoutant alors que le regard que
portaient sur lui les Français ait irrémédiablement changé. Il revient aussi
sur la lente tragédie de la gauche, ayant perdu l'audace sans même s'en rendre
compte, Jospin, n'ayant su rester jospiniste, a fini par perdre, et la gauche
avec lui. Et Moscovici, poursuivant l'histoire de la gauche, combattant pied à
pied ce qu'il appelle les simplismes de l'heure (virages à gauches,
modernismes ostentatoires, destruction de l'idole) affirme sa dignité en
restant fidèle, revendique les mêmes principes pour, à son tour, hériter de
l'avenir, ou réinventer le possible.
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