- EAN13
- 9782072848117
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 05/11/2020
- Collection
- Bibliothèque des Histoires
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Gallimard 28,00
"Oui, "qu’est-ce qu’une nation?" On reprend ici la question posée au XIXe
siècle par Ernest Renan en se plaçant dans une perspective résolument
planétaire ; une autre manière de faire de l’histoire globale. Car rien n’y
fait : de la Révolution d’Octobre à la Pandémie de 2020 la nation, qu’on
disait moribonde ou -pire- dépassée, est plus vivante que jamais. On ne compte
plus, à la surface de la terre, les mouvements de "libération nationale", de
l’Écosse à la Catalogne, de la Palestine au Kurdistan. Sans la nation comme
clé d’interprétation l’histoire du monde depuis trois siècles serait
incompréhensible. Sans elle l’irréductibilité de la Norvège ou de la Suisse,
du Brésil ou de l’Afrique du sud resterait opaque. Sans elle le destin des
puissances d’aujourd’hui, des États-Unis à la Chine, de l’Inde au Japon,
devient illisible. Il n’y a rien de plus mondial que le national. On la disait
imaginée, voire imaginaire : elle est construite, assurément, mais ni plus ni
moins que l’international, le monde ou l’humanité, toutes ces fictions utiles
grâce auxquelles -et à cause desquelles- les individus et les sociétés vivent
et meurent. Quant à son imaginaire, il touche à l’essentiel, puisqu’il est
celui d’une rencontre entre l’identité et la souveraineté : un peuple y
devient le Peuple. Voilà pourquoi on a beau "déconstruire" la nation tous les
matins, elle se reconstruit tous les soirs. Cette résistibilité aux vieilles
prophéties religieuses ou laïques, libérales ou marxistes, méritait
l’attention. Méritait un livre." Pascal Ory
siècle par Ernest Renan en se plaçant dans une perspective résolument
planétaire ; une autre manière de faire de l’histoire globale. Car rien n’y
fait : de la Révolution d’Octobre à la Pandémie de 2020 la nation, qu’on
disait moribonde ou -pire- dépassée, est plus vivante que jamais. On ne compte
plus, à la surface de la terre, les mouvements de "libération nationale", de
l’Écosse à la Catalogne, de la Palestine au Kurdistan. Sans la nation comme
clé d’interprétation l’histoire du monde depuis trois siècles serait
incompréhensible. Sans elle l’irréductibilité de la Norvège ou de la Suisse,
du Brésil ou de l’Afrique du sud resterait opaque. Sans elle le destin des
puissances d’aujourd’hui, des États-Unis à la Chine, de l’Inde au Japon,
devient illisible. Il n’y a rien de plus mondial que le national. On la disait
imaginée, voire imaginaire : elle est construite, assurément, mais ni plus ni
moins que l’international, le monde ou l’humanité, toutes ces fictions utiles
grâce auxquelles -et à cause desquelles- les individus et les sociétés vivent
et meurent. Quant à son imaginaire, il touche à l’essentiel, puisqu’il est
celui d’une rencontre entre l’identité et la souveraineté : un peuple y
devient le Peuple. Voilà pourquoi on a beau "déconstruire" la nation tous les
matins, elle se reconstruit tous les soirs. Cette résistibilité aux vieilles
prophéties religieuses ou laïques, libérales ou marxistes, méritait
l’attention. Méritait un livre." Pascal Ory
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