- EAN13
- 9782251455914
- ISBN
- 978-2-251-45591-4
- Éditeur
- Belles Lettres
- Date de publication
- 15/11/2024
- Collection
- CLASSIQUES FAVO
- Nombre de pages
- 1016
- Dimensions
- 24,8 x 17,8 x 3,7 cm
- Poids
- 1228 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Cet ouvrage bilingue est la seule édition complète de la poésie de Hölderlin, et dépasse tout ce qui a été produit en France sur l’auteur.
Au-dessus même de la figure de Goethe, beaucoup regardent aujourd’hui Hölderlin (1770-1843) comme le plus grand poète allemand. Mais la différence est si grande entre ces deux oeuvres qui furent contemporaines, que la comparaison n’est guère utile qu’à souligner la force, l’influence et la place acquises peu à peu par Hölderlin : la plus grande.
Il vient au monde en même temps que Bonaparte, Hegel et Beethoven. Les souhaits de sa famille le destinent à devenir pasteur, ce qui le conduit au Stift de Tübingen, où il se lie avec Schelling et Hegel. Une affaire le préoccupe : trouver une parole susceptible d’exprimer la totalité. Ce qui sera un jour la hantise de Mallarmé et le mettra au bord de la folie, est l’obsession de Hölderlin et l’y conduit. S’épuisant en une quête du tout mais qui se donne la déchirure pour présupposition, le poète s’oblige cependant à devenir lui-même la cheville de cette insoluble contradiction dont, comme des traces fragmentaires, tombent des paroles que l’on n’a jamais entendues. Les grands hymnes autant que les oeuvres brèves vibrent d’une mystérieuse sérénité au sein de l’écartèlement de cet homme qui, comme s’il était un dieu, s’efforce d’incarner lui-même la suture dont l’univers brisé est incapable. Jamais n’avait ainsi résonné l’âme d’un penseur poétiquement aux prises avec l’impossible formulation absolue de l’Absolu. Creusant cette impossibilité jusqu’à ce que sa personnalité s’effondre, quelques graves crises emportent la lucidité de Hölderlin vers l’âge de 35 ans. Il passe les quarante autres années de sa vie en pension chez un brave homme de Tübingen, dans une petite tour au bord du Neckar.
S’il n’a pas cessé de faire l’admiration de quelques lecteurs, Hölderlin était encore quasiment inconnu un siècle après sa mort. Il y a à peine une génération, en France, son nom ne disait rien au grand-public cultivé. Puis parut en 2005 l’admirable édition de François Garrigue. Contrairement aux traductions jusqu’alors publiées et qui en prenaient à leur aise, F. Garrigue est attentif aux moindres accents de la rythmique hölderlinienne et à ses plus subtiles intonations. Sous les yeux du texte original, l’oeuvre apparaît vraiment pour la première fois. Ce grand livre s’épuisa vite mais ne reparut jamais. Le voici enfin de nouveau.
Au-dessus même de la figure de Goethe, beaucoup regardent aujourd’hui Hölderlin (1770-1843) comme le plus grand poète allemand. Mais la différence est si grande entre ces deux oeuvres qui furent contemporaines, que la comparaison n’est guère utile qu’à souligner la force, l’influence et la place acquises peu à peu par Hölderlin : la plus grande.
Il vient au monde en même temps que Bonaparte, Hegel et Beethoven. Les souhaits de sa famille le destinent à devenir pasteur, ce qui le conduit au Stift de Tübingen, où il se lie avec Schelling et Hegel. Une affaire le préoccupe : trouver une parole susceptible d’exprimer la totalité. Ce qui sera un jour la hantise de Mallarmé et le mettra au bord de la folie, est l’obsession de Hölderlin et l’y conduit. S’épuisant en une quête du tout mais qui se donne la déchirure pour présupposition, le poète s’oblige cependant à devenir lui-même la cheville de cette insoluble contradiction dont, comme des traces fragmentaires, tombent des paroles que l’on n’a jamais entendues. Les grands hymnes autant que les oeuvres brèves vibrent d’une mystérieuse sérénité au sein de l’écartèlement de cet homme qui, comme s’il était un dieu, s’efforce d’incarner lui-même la suture dont l’univers brisé est incapable. Jamais n’avait ainsi résonné l’âme d’un penseur poétiquement aux prises avec l’impossible formulation absolue de l’Absolu. Creusant cette impossibilité jusqu’à ce que sa personnalité s’effondre, quelques graves crises emportent la lucidité de Hölderlin vers l’âge de 35 ans. Il passe les quarante autres années de sa vie en pension chez un brave homme de Tübingen, dans une petite tour au bord du Neckar.
S’il n’a pas cessé de faire l’admiration de quelques lecteurs, Hölderlin était encore quasiment inconnu un siècle après sa mort. Il y a à peine une génération, en France, son nom ne disait rien au grand-public cultivé. Puis parut en 2005 l’admirable édition de François Garrigue. Contrairement aux traductions jusqu’alors publiées et qui en prenaient à leur aise, F. Garrigue est attentif aux moindres accents de la rythmique hölderlinienne et à ses plus subtiles intonations. Sous les yeux du texte original, l’oeuvre apparaît vraiment pour la première fois. Ce grand livre s’épuisa vite mais ne reparut jamais. Le voici enfin de nouveau.
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