- EAN13
- 9782252047880
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 04/10/2024
- Collection
- Critique de la politique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Leçons sur l'histoire et sur la liberté (1964-1965)
Theodor Wiesengrund Adorno
Klincksieck
Critique de la politique
Autre version disponible
-
Papier - Klincksieck 35,00
Dans le semestre d’hiver 1964 – 1965, Adorno consacre vingt-huit cours à la
philosophie de l’histoire et à la doctrine de la liberté, qui viennent par
avance éclairer deux des dernières séquences de la Dialectique négative
(1966), intitulées « Esprit du monde et histoire naturelle. Digression sur
Hegel » et « Liberté. Pour une métacritique de la raison pratique ». Loin
toutefois de se réduire à un laboratoire de la Dialectique négative, ces cours
ont l’ampleur d’un livre autonome où Adorno s’explique de la manière la plus
profonde avec les philosophies de l’histoire de Hegel et de Benjamin. Contre
Hegel, le philosophe de Francfort tient que la postulation d’un sens de
l’histoire est devenue péremptoire et intenable après la catastrophe de la
Seconde Guerre Mondiale. Contre Benjamin, il refuse d’abandonner l’histoire à
la discontinuité. « Affirmer qu’un plan universel, dirigé vers le mieux, se
manifeste dans l’histoire et lui donne sa cohérence, serait cynique après les
catastrophes passées et celles qui sont à venir. Mais il ne faut pas pour
autant renier l’unité qui soude ensemble les moments et les phases de
l’histoire dans leur discontinuité et leur éparpillement chaotique » énoncera
la Dialectique négative. Aussi les Leçons sur l’histoire et sur la liberté se
présentent-elles comme une grande leçon de « dialectique négative », objectée
à la fois à Hegel (dont la dialectique spéculative resterait trop rivée à
l’identité) et à Benjamin (dont la conception discontinuiste de l’histoire
resterait, au contraire, trop rivée à la non-identité). Par cette double «
explication » avec Hegel et Benjamin, Adorno fraye la voie d’une « histoire
universelle négative » où devient possible non plus la lecture d’un sens de
l’histoire, mais celle de « tendances objectives » à l’oeuvre dans l’histoire.
Ces « tendances objectives » régies par des causalités multiples et
hétérogènes permettent à Adorno de donner congé à l’idée de nécessité et de
rouvrir l’histoire à la contingence pour y introduire les pratiques de la
liberté.
philosophie de l’histoire et à la doctrine de la liberté, qui viennent par
avance éclairer deux des dernières séquences de la Dialectique négative
(1966), intitulées « Esprit du monde et histoire naturelle. Digression sur
Hegel » et « Liberté. Pour une métacritique de la raison pratique ». Loin
toutefois de se réduire à un laboratoire de la Dialectique négative, ces cours
ont l’ampleur d’un livre autonome où Adorno s’explique de la manière la plus
profonde avec les philosophies de l’histoire de Hegel et de Benjamin. Contre
Hegel, le philosophe de Francfort tient que la postulation d’un sens de
l’histoire est devenue péremptoire et intenable après la catastrophe de la
Seconde Guerre Mondiale. Contre Benjamin, il refuse d’abandonner l’histoire à
la discontinuité. « Affirmer qu’un plan universel, dirigé vers le mieux, se
manifeste dans l’histoire et lui donne sa cohérence, serait cynique après les
catastrophes passées et celles qui sont à venir. Mais il ne faut pas pour
autant renier l’unité qui soude ensemble les moments et les phases de
l’histoire dans leur discontinuité et leur éparpillement chaotique » énoncera
la Dialectique négative. Aussi les Leçons sur l’histoire et sur la liberté se
présentent-elles comme une grande leçon de « dialectique négative », objectée
à la fois à Hegel (dont la dialectique spéculative resterait trop rivée à
l’identité) et à Benjamin (dont la conception discontinuiste de l’histoire
resterait, au contraire, trop rivée à la non-identité). Par cette double «
explication » avec Hegel et Benjamin, Adorno fraye la voie d’une « histoire
universelle négative » où devient possible non plus la lecture d’un sens de
l’histoire, mais celle de « tendances objectives » à l’oeuvre dans l’histoire.
Ces « tendances objectives » régies par des causalités multiples et
hétérogènes permettent à Adorno de donner congé à l’idée de nécessité et de
rouvrir l’histoire à la contingence pour y introduire les pratiques de la
liberté.
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